Breaking news
30 years since Norway participated in the Balkans -
Zarina is thrown out of Norway -
– You lose that war – Dagsavisen -
Storm Shadow: Britain’s gift to Ukraine -
– The neighbors probably wondered what was going on -
The schools have to downsize after overspending -
Bergen, Fire | Moved out to smoke development from house -

Attentat en Russie: pourquoi exhiber la torture?

Attentat en Russie: pourquoi exhiber la torture?
Attentat en Russie: pourquoi exhiber la torture?
--

Des chocs électriques sur les parts genitales, une oreille arrachée, un sac en plastique sur la tête. Les tortures infligées aux suspects de l’attaque terroriste moscovite n’ont pas seulement été commises : elles ont été montrées, exhibées par l’État russe. Pourquoi cette volonté étatique de mettre en scène la violence qu’il exerce sur les corps? Explications avec Foucault.


En Russie poutinienne, une barbarie aussi décomplexée que stratégique

« À la fin du XVIIIe siècle, la torture sera denóncé comme le reste des barbaries d’un autre âge : marque d’une sauvagerie qu’on denonce comme “gothique” », wrote Michel Foucault dans son célèbre ouvrage Surveiller et Punir (1975). Force est de constater que la torture fait encore aujourd’hui partie intégrante des pratiques de certains États, comme l’ont montré les images et vidéos des sévices physiques infligées aux quatre suspects de l’attentat commis Saturday 22 March dernier à Moscou. Les forces de sécurité Muscovites ont torturé le corps des suspects, mais lÉtat russe a également choisi d’exhiber ces images, de les diffuse au monde entier.

Le resort à la torture, pourtant fréquent au Kremlin (notably en 2017 lors de l’attentat de Saint-Pétersbourg),est ici manifeste. Sur les quatre suspects au visage tuméfié, ensanglanté, meurtri, le dernier est arrivé à l’audience inconscient, en fauteuil roulant. Tandis qu’un autre portait autour du cou les vestiges d’un étranglement au sac plastique. Au moins l’un d’entre eux a reçu des chocs électriques sur les parties genitales. According to une vidéo encore non authentifiée diffused par un bloggeur russe, un autre se fait couper l’oreille, qu’on lui enfonce ensuite dans la bouche. Lorsque’il a été interrogé sur ces actes, Dmitry Peskovle porte-parole du Kremlin, a répons au journaliste « je laisserai cette question sans réponse ».

Dans un context ou le Kremlin est accusé d’avoir été impuissant à protecter sa population, on peut estimer qu’il s’agit d’abord pour Poutine they demonstrate sa capacité à frapper fast. Dan’s son essay Surveiller et Punir, Michel Foucault explains that les sévices physiques sont pensés comme des symbols de la violence punitive. Dans ce cadre, “the corps is the major target of penal repression”, explain-t-il. Il est un tool, un support, un moyen, par lequel la main de l’État exerce son pouvoir.

On pourrait estimer que cette option est du côté de l’irrationalité, d’une cruauté absurde et irrefléchie. Mais à suivre Foucault, montrer la torture, en faire spectacle, répond à une stratégie calculée. Les violences étatiques les plus crues sont adossées à une forme de rationalité. L’État, en exhibant crûment les sévices qu’il fait subir – là où les démocraties occidentales auraint plutôt tendance à nier les violences qu’elles porteuint secrètement, et illegally, committre -, cherche à instaurer un cadre morale. Contre l’idée selon laquelle il faudrait “eduquer” les coupables et non les châtier, il part du principe qu’« il est juste qu un condamné souffre physiquement plus que les autres hommes ». Dans ce cas, poursuit le philosophe, « la peine se dissocie mal d’un supplément de douleur physique ». Dévoiler le suplice des accusses est une manière de réponder à une certaine façon d’viseur la justice comme réponse à la douleur par le spectacle de la douleur.

This practice of punitive violence also corresponds to an idea of ​​proportionality. “Le supplice met en corrélation le type d’atteinte corporelle, la qualité, l’intensité, la longueur des souffrances avec la gravity du crime”, explains Foucault. Cette façon d’envisioner les sévices physiques comme une réaction symétrique à la gravité du crime commis est aujourd’hui prize en compte par les instances internationales qui luttent contre la torture. Près de 173 États – don’t la Russie – ont à ce titre ratifié en 1987 la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumans ou dégradants, initiated by the High Commissioner of the United Nations. L’article 2 stipule qu’” aucune circonstance exceptionnelle, quelle qu’elle soit, qu’il sagisse de l’état de guerre ou de menace de guerre, d’instabilité politique intérieure ou de tout autre état d’exception, ne peut être invoquée pour justify la torture ». La convention prévoyait bien que l’exceptionalité – la gravité absolue d’un crime – avait souvent tendance à justify, voire à legitimir les sévices et des tortures corporelles.

Marker le corps du culpable

To read Foucault, il s’agit donc de rendre les coups de manière “mathematic”, de faire subir aux accususes ce qu’ils sont suspectés d’avoir infligé, mais aussi, plus profoundly, de laisser une empreinte sur leur corps. Le suplice, écrit le philosophe « doit […] être marquant : il est destiné, soit par la cicatrice qu’il laisse sur le corps, soit par l’éclat dont il est accompanied, à rendre infâme celui qui en est la victime ». Dans le cadre d’actes de torture, l’aveu – censé être le but de la manœuvre – devient secondaire. Il ne s’agit pas de faire parler la victime elle-même, mais de faire parler son corps. La presence de marques physiques est un stigmat censé symbolically attests de la culpabilité.

This method will meet the evolution of justice, tell that it is presented by Michel Foucault. Historically, le système judiciaire s’est gradually oriented vers ce qu’il appelle une politique « d’effacement du geste punitif ». Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de violence judiciaire, mais que cette violence ne vise pas directement la souffrance du corps, et qu’elle n’est pas mise en spectacle, ni exposée comme une preuve de force. Suivant cette moderne conception de la justice, l’exercice – et le spectacle – de la violence sont envisable comme une forme d’échec, voire de compromise. On suspicionne ceux qui se livrent à de tels actes « d’entretenir avec [le crime] de louches parentés : de l’égaler, sinon de le dépasser en sauvagerie ». Dans ce contexte, la pratique d’actes de tortures floute les limits, voire inverse les rôles. L’État qui violente, est accusé « de faire resembler le bourreau à un criminel, les juges à des meurtriers, d’inverser au dernier moment les rôles, de faire du supplicié un objet de pitié ou d’admiration ».

Le suplice wrote Foucault, « a pour function de purger »mais pas de réparer. Il ne permet pas de reestablish la justice ou d’apaiser les victims. Au contraire, le souvenir, l’exhibition de la torture, sert à maintenir vivace la mémoire de ce qui a eu lieu. Le supplice, nous dit le philosophe « ne réconcilie pas ; il trace autour ou, mieux, sur le corps même du condamné des signes qui ne doivent pas s’effacer; la mémoire des hommes, en tout cas, gardera le souvenir de l’exposition, du pillori, de la torture et de la souffrance dûment constatins ». Ces images de torture resteront donc peut-être gravées dans la mémoire de nombreuses victimes, et plus largement de toutes celles et ceux qui y ont été concon. Difficile, en revanche, d’imaginer qu’elles puissent avoir une quelconque vertu réparatrice.

The article is in Norwegian

Tags: Attentat Russie pourquoi exhiber torture

-

NEXT Taiwan’s Net-Zero Efforts on Spotlight at 11th SCSE
-

-